Un peu d’histoire

Brie au Moyen Âge

Le village de Brie est connu dans les actes à partir du XIIIe siècle. À cette époque, ses chartes indiquent que :

  • Le village possède un prieuré fontévriste (de femmes). Ce dernier aurait été touché par l’hérésie dans la première moitié du XIIIe siècle et une des sœurs, Agnès de Belpech, y aurait été « consolée » sur son lit de mort.

  • Brie est peuplé au moins pour partie de serfs au XIIIe siècle. L’église, dédiée à saint Jean-Baptiste, assure la polarisation sociale : la communauté est d’abord celle des paroissiens et une communauté fiscale. L’église est dépendante de l’abbaye de Saint-Antonin de Pamiers au début du XIIIe siècle, puis de l’évêque de Pamiers au début du XIVe siècle. Ruinée pendant les guerres de religion, elle a été reconstruite en 1670 au même emplacement. On modifia la dédicace de l’église pour choisir saint Raimond, évêque de Barbastro, de la famille des seigneurs de Durban qui vivait au début du XIIe siècle et qui fut actif dans la Réforme grégorienne en comté de Foix. De l’église primitive, il ne subsiste qu’un chapiteau réemployé en bénitier et ornée de basilics entrecroisés. Les basilics, animaux fabuleux représentants le Mal, sont un des thèmes classiques de la sculpture ecclésiastique médiévale et ce fragment de chapiteau paraît pouvoir être daté du XIIe siècle.

  • En 1265, Brie comprend un château et/ou une fortification villageoise (castrum). Sur un plan du XVIIIe siècle, un château, d’aspect clairement d’époque moderne (manoir à échauguettes), est situé juste en face de l’église, à l’actuel lieu-dit « le Château ». Le dessin indique une tour associée au bâtiment, et ce manoir pourrait avoir été construit autour d’un donjon plus ancien. Comme aujourd’hui, sur ce plan, église et château sont un peu éloignés des maisons du village situées autour d’une halle. Le village a assurément l’aspect d’un ancien village fortifié (quartier quadrangulaire, rues larges donc probables fossés comblés). Le livre terrier du XVIIe siècle le confirme, y mentionnant le mur d’enceinte. Cette forme quadrangulaire, réduite en superficie, rappelle les fortifications villageoises de la fin du Moyen Âge (XIVe siècle).

  • À la fin du XIIIe siècle, Raimond de Canté et Jourdain de Péreille — son neveu — y sont seigneurs, sous la suzeraineté du comte de Foix. Mais d’autres seigneurs sont mentionnés (Jourdain, Bertrand et Sicard de Mornac, début XIIIe siècle) et il paraît possible que les droits seigneuriaux soient fragmentés entre différentes familles plus ou moins apparentées anciennement. Au début du XVe siècle, Bertrand de Lissac est seigneur au moins pour partie de Brie, toujours la suzeraineté du comte de Foix.

Deux églises annexes de celle de Brie, Saint-Martial de Pauliac (ruinée au XVIIe siècle) et l’église Saint-Étienne de Dreulhe ont disparu. Elles dépendaient de l’abbaye de Saint-Sernin à la fin du XIIIe siècle. Aujourd’hui, Pauliac est un lieu-dit au sud de Brie.

Brie église

La paroisse de Brie –mentionnée au XIIIe siècle- est placée sous le vocable de St-Jean-Baptiste, signe d’ancienneté et de la présence initiale de fonds baptismaux. Ce vocable pourrait correspondre à une installation ancienne au cours du haut Moyen Âge.

Au XVIIIe siècle, on préféra changer de dédicace pour St Raimon de Barbastro, évêque de la famille seigneur de Durban vivant au début du XIIe siècle.

La paroisse avait comme annexe St Martial de Paulhac et l’église St-Etienne de Dreulhe qui faisaient partie du chapitre de Saverdun.

L’église de Brie, ruinée pendant les guerres de religion, a été reconstruite en 1670 au même emplacement. De l’église primitive, il ne subsiste qu’un chapiteau réemployé en bénitier et ornée de basilics entrecroisés. Les basilics, animaux fabuleux représentants le Mal, sont un des thèmes classiques de la sculpture ecclésiastique médiévale et ce fragment de chapiteau paraît pouvoir être daté du XIIe siècle.


Enfin, dans les chartes du début du XIIe au début du XIIIe siècle, est mentionné un lignage aristocratique qui prend le nom de la vallée de Brie (Aura, aujourd’hui ruisseau de la Laure).

Source : Florence Guillot